Floraison expressive

La plante convertit toute son énergie en production florale

Son métabolisme change profondément : la croissance s’interrompt, la structure se fige, et toute l’énergie se redirige vers la formation et la maturation des fleurs. 

Infos rapides

Durée estimée

5 à 10 semaines

Cycle Lumineux

12H☼/12H☾

T° Moyenne

25°C

Humidité

55 – 65 %

Pré-requis

Avant de démarrer

Bourgeons prêts à exploser

La plante a terminé son allongement : la canopée est homogène, les tiges sont solides et les premiers bourgeons se dessinent aux nœuds.

Climat stable de fin d’été

L’atmosphère doit rappeler les dernières semaines d’été. Ce rythme naturel aide la plante à se consacrer à la maturation des fleurs.

Routines clés

à répéter chaque semaine

1. Arrosage et Stimulation

Pendant la floraison, la plante ne grandit plus : elle stabilise sa structure et concentre toute son énergie sur la production florale. Trois arrosages par semaine restent la base, mais le volume se régule selon la vitesse de séchage du pot (environ 10 à 12 %).

Pourquoi

  • L’eau soutient la micro-vie qui libère phosphore et potassium, essentiels à la transition florale.
  • Un sol uniformément humide stabilise la canopée et prévient le stress hydrique.

 

Comment

  • 3 apports/semaine (ex. pot 11 L → 1,1 à 1,5 L selon besoin).
  • Eau à 20–22 °C
  • Verser lentement, en 2 passages espacés de 2 min.
  • Éviter toute stagnation dans la soucoupe.

 

Repères sensoriels

  • Pot allégé de 25–30 % avant arrosage.
  • Sol aéré, odeur de forêt humide, non compacté.
  • Drainage léger (quelques gouttes), sans flaques.

 

Erreurs fréquentes

  • Ne pas ajuster le volume → pot trop sec ou trop lourd.
  • Trop d’azote dans l’eau → stretch incontrôlable.
  • Arrosages irréguliers → stress et déséquilibre microbien.
  • Saturation en soucoupe → risque d’asphyxie racinaire.

2. Feuillage et photosynthèse

Quelques feuilles peuvent être retirées chaque semaine pour dégager les sites floraux, sans perturber la photosynthèse globale. Une lumière homogène et un espace aéré garantissent des fleurs plus saines et plus expressives.

Pourquoi

  • Retirer les feuilles trop larges libère la lumière sur les sites de pré-fleurs.
  • Une canopée aérée limite la condensation et réduit les risques de pathogènes.
  • Conserver les jeunes feuilles assure une photosynthèse maximale pour soutenir l’explosion végétative.

 

Comment

  • Défolier légèrement : 2–3 feuilles adultes par semaine, uniquement si elles bloquent lumière ou flux d’air.
  • Ne jamais retirer plus de 5–10 % du feuillage à ce stade.
  • Couper proprement à la base du pétiole avec un outil désinfecté.
  • Surveiller la réaction : dans les 24 h, les apex doivent rester toniques et dressés.

 

Repères sensoriels

  • Lumière homogène sur les apex et pré-fleurs.
  • Circulation d’air fluide entre les branches.
  • Feuilles vertes, non pendantes ni luisantes.

 

Erreurs fréquentes

  • Défolier trop massivement → perte d’énergie et ralentissement du stretch.
  • Couper des feuilles jeunes proches des sites floraux.
  • Intervenir trop souvent → stress inutile, allongement irrégulier.

3. Entretien espace de culture

Durant la floraison, la stabilité du climat devient prioritaire. L’environnement doit rester propre, sec et ventilé : température douce et humidité contrôlée. Un bon brassage d’air limite la condensation et empêche le développement des pathogènes.

Pourquoi

  • Des variations climatiques trop brusques ralentissent la transition florale.
  • L’humidité excessive dans une canopée dense favorise champignons et pathogènes.
  • Un espace propre et bien ventilé garantit photosynthèse et respiration optimale.

 

Comment

  • Ventilation continue et homogène, orientée au-dessus ou entre les plantes (jamais directement sur les apex).
  • Nettoyer plateaux, filtres et parois chaque semaine (savon noir ou eau tiède).
  • Vérifier hygromètre et thermomètre 2×/jour (début et fin de photopériode).
  • Abaisser progressivement l’humidité : 65 % → 55–60 % pour limiter les risques en floraison.
  • Prévoir un brassage supplémentaire la nuit, quand l’obscurité dure 12 h.

 

Repères sensoriels

  • Canopée aérée, pas de zones d’ombre stagnantes.
  • Feuilles fermes, dressées, non humides au toucher.
  • Air frais, pas d’odeur lourde ou de renfermé.

 

Erreurs fréquentes

  • Humidité trop élevée → condensation dans la canopée.
  • Écarts thermiques jour/nuit > 4 °C → stress visible.
  • Manque de ventilation basse → air stagnant au pied des plantes.

 

Astuces pratiques

  • Installer un flux d’air croisé pour casser les poches d’humidité.
  • Contrôler la température directement au niveau des apex (thermomètre laser).
  • Préparer dès cette phase l’espace et le climat qui seront critiques en floraison.

Paramètres essentiels

Gains mesurables, risques contrôlés

Arrosage

Consignes identiques à la phase précédente stretch.

Repères rapides :

  • Fréquence : 3 x par semaine (lundi • mercredi • vendredi)
  • Quantité : 12 % du volume du pot (1,2 L pour 10 L de substrat)
  • Le sol doit rester humide, jamais détrempé.

Objectif : trouver le rythme, éviter les extrêmes.
La plante boit plus vite en stretch, mais l’équilibre reste simple : arroser régulièrement, ni trop ni trop peu.

Lundi – Eau claire

Mercredi – Eau claire

Vendredi – Eau claire

Objectif : Comprendre que chaque arrosage est une occasion de nourrir le sol. La mélasse agit comme un “café sucré” pour les microbes : énergie rapide, sans excès.

Lundi – Eau + Mélasse

Mercredi – Eau claire

Vendredi – Eau + Mélasse

À partir du stretch, on introduit le kelp dans le cycle d’arrosage. La plante change de rythme : elle s’étire, consomme plus d’énergie et doit préparer ses futurs sites floraux. Le kelp apporte du potassium et des oligo-éléments pour cette transition.

Cycle sur 2 semaines :

Semaine A :

Lundi – Eau + Mélasse

Mercredi – Eau claire

Vendredi – TCO + Kelp

Semaine B :

Lundi – Eau + Mélasse + Kelp

Mercredi – Eau claire

Vendredi – Eau + Ferment

Climats

Paramétre

Cible

Lumière ON

12 Heures

Lumière OFF

12 Heures

Hauteur LED

40-50 cm

T° Jour

24–26 °C

T° Nuit

20–21 °C

Humidité

55–65 %

Paramétre

Cible

PPDF

500–700 µmol

VPD

1,1–1,4 kPa

pH eau

6,5

T° substrat

20–22 °C

Produits conseillés

Les bons alliés pour cette étape

Techniques avancées

Optimisation de la culture organique

Sélection des bourgeons

La sélection des bourgeons consiste à supprimer les petits départs floraux faibles, souvent situés près du tronc ou à la base des branches. Cette étape concentre l’énergie de la plante sur les sites floraux supérieurs, plus productifs et mieux exposés à la lumière.

Pourquoi

  • Diriger la vigueur vers les bourgeons principaux.
  • Éviter de gaspiller de l’énergie sur des sites improductifs.
  • Favoriser une canopée homogène et mieux ventilée.

 

Comment

  • Observer les premiers bourgeons au début du stretch.
  • Retirer ceux situés très bas ou collés au tronc.
  • Utiliser un petit sécateur propre, couper net au plus près de la base.
  • Procéder progressivement, jamais plus de 10–15 % en une seule fois.

 

Repères sensoriels

  • Bourgeons petits, pâles, mal exposés.
  • Situés dans les zones basses et ombragées.
  • Après sélection : tiges principales dégagées, canopée claire.

 

Erreurs fréquentes

  • Retirer trop de bourgeons → perte de potentiel inutile.
  • Toucher aux apex ou aux sites supérieurs.
  • Ne pas désinfecter l’outil → risque d’infection.

 

Astuces pratiques

  • Associer la sélection à une légère défoliation pour améliorer la lumière.
  • Planifier l’opération juste avant un arrosage équilibré pour limiter le stress.
  • Faire la sélection en plusieurs fois si nécessaire (2–3 jours d’intervalle).

Rappel de contrôle

Ce que révèlent vos plantes

On vise

On evite

Passez à l'étape suivante

Prêt pour la prochaine phase ?

Check list fin de phase

Checklist complète ?

Lancez la phase suivante.

Passez à la Diet Nutritive

LE moment de doubler ou tripler de taille